" On est en chaussettes ; on s’échauffe, se muscle, s’étire. On joue, on essaye et on rate à chaque fois. On se pare puis on se parle ou on se montre quand les mots sont insuffisants. On râle, on pleure, on crie… on se masse. On se suspend la tête en bas, on prend de la hauteur, on se déséquilibre. On tombe ; sur des gros matelas colorés. Plus que la pratique du cirque en elle-même, je suis venue à Passe-Muraille car j’avais envie de me retrouver confronter à mes limites physiques et mentales. Grâce à l’écoute des profs, j’ai compris que mes appréhensions devaient être prises en compte, déjouées puis entraînées avec le même sérieux que mon manque de force physique, de souplesse ou de technique. C’est dingue la quantité et la qualité des exercices – éducatifs – qu’on nous propose au cours de notre journée. J’étais débutante en cirque, j’ai trouvé que les pratiques proposées étaient équilibrées et variées. Le format de la formation – 4 mois intensifs – était idéal pour moi, d’un point de vue pratique, financier, expérience, cadence, etc. Mais j’ai dû apprendre à gérer ma frustration de ne pas aller plus loin : j’ai à peine eu le temps d’acquérir les bases des différentes pratiques. Passe-Muraille est une piste de décollage ! C’est aussi génial de se retrouver soudain réunit dans un groupe de personnes qui viennent de partout et font n’importe quoi dans leur vie ! Attention, il y a eu beaucoup de blessé·es pendant notre formation malgré tout ce qui est mis en place pour les éviter, j’ai la sensation que ces accidents sont pris comme une fatalité dans le milieu du cirque ou d’autres sports. Sinon Besançon est super agréable, entourée de bois, c’est parfait pour des balades pendant nos week-ends « repos » imposés par le rythme de la formation. Ces habitant·es sont créatifives, impliqué·es dans la vie de la ville. Merci à toutes les personnes qui font que cette formation existe ! "